Comme la misère qui fond sur le peuple à genoux
Quand elle règne en maître sur mon monde qui se meurt
Comme un fantôme herrant après la fin du jour
Mon esprit languissant se demande pourquoi
La souffrance peut ainsi nous imposer sa loi
Sans respect pour nos folles envies de vivre
Nos passions, nos désirs et nos rêves les plus doux
J'ai haï tant de fois cette douleur importune
Qui fait de mon âme cette ombre gémissante
J'ai honni tant et tant ce tourment assommant
Qui réduit mon espoir à l'état de latence
Mon coeur anéanti se demande pourquoi
Le chagrin peut ainsi nous prendre dans ses bras
Pour tuer nos souhaits simples et légitimes
Nos ardeurs, nos attentes, nos idéaux meurtris.
(Ce poème est dédié à tous ceux qui souffrent de douleurs chroniques).