La première participation...celle de Fabienne...La promesse de Lyly Jane...
et d'ABC...La promesse de Reinette...et de Lomi Lomi...La promesse de Mélancolie...et de Lena...La promesse de Manou dans la forêt...et de Marie25...
La promesse de Coockers...et de Sarah Frane...La promesse d'Aime Paix...et de Mirelie...La promesse de Ninon...et de l'écrit-vain...
La promesse de Laura...et de Fransua...La promesse de Coockers (2)...et de Scooby...
Ma promesse...La promesse de Jakline...
Ce thème semble vous inciter à des confidences intimes et souvent douloureuses (malheureusement). Je vous remercie de partager ainsi vos émotions les plus pures et les plus personnelles. Merci pour cette confiance que vous faites au regard de vos lecteurs.
La promesse de Mandoue :
Je te promets mon ange que la douleur ça n'existe pas.
je te promets mon ange que quand sur ta langue ça pique ce ne sont pas des traces dentelées de liane mais juste un atermoiement.
je te promets mon ange qu'il n'y a rien à saisir, que ce tout petit bout de lierre à saisir n'abîme pas le bout de nos doigts.
je te promets mon ange de retenir l'unique chambre au fond de ce grand couloir silencieux avec te souviens tu sur les murs ce vieux papier à fleurs fanées que nos yeux délaissaient lorsque l'urgence d'un pas presque branlant nous obligeait à hâter nos pas.
Te souviens tu...? te souviens tu ces dédales froids que nos mains nues réchauffaient et que la buée ensablée de nos haleines distendues rendaient à la vie...te souviens tu de ce vieux lit défait....des pots de confiture que nous avions posés sur le rebord de la fenêtre pour combattre l'apathie branlante de ces jours nouveaux qui dilataient nos pupilles et nous brûlaient la peau. comme si nous avions oublié de la rincer de ce vieux savon au goût de rose, à la couleur douceâtre de violette. Te souviens tu....de ce cri arraché lorsque la douleur devint trop intense...? combien tu cavalais dans les rues à la recherche d'un reflet dans les nuées de flotte sur les trottoirs et combien je devais déchiffrer chaque affiche sur le mur pour déjouer le vieux plan diabolique...? te souviens tu...? de la main sur la nuque pour essayer d'y soulever la tête que ton port insaisissable rendait impossible à deviner sous la carapace....? te souviens tu des mots maudits que tu as chuchotés cent fois, mille fois, des larmes qui brûlaient mais jamais ne tombaient....ni de la joue, ni sur le sol ni sur ton lit....
te souviens tu combien le goût du miel était devenu obsolète et combien regarder les étoiles te suffisait à toi tandis que nous rêvions d'enjamber les doux nuages une toute dernière fois...les marches...le si long couloir....j'ai remis le même chiffre...celui que nous n'avions pas eu le temps de contempler....toi rêvant de toujours plus...moi devinant tes ombres...parlant au travers de ces silences recherchant la faille où il y aurait un peu de place, de temps pour s'asseoir, se reposer.
tu étais elle, tu étais il...l'enfant, l'oiseau, le lit, l'audace, le balcon, le chat, le toit, le miroir, le reflet, la toile, le chant, le gris, le fourneau, la pâleur, l'Indécis. comme une escale tu es revenue...te poser tout doux contre ma hanche...tu la dessines à grand coup de bure...laissant l'arête dessiner le haut du nez, les pommettes, l'allure, les toits, les rêves...tu n'as pas changé....tu me fais sourire...de ce sourire de nostalgie, complice, soeurs, comptine. Referons nous la même tendre danse, en pas d'anicroche, un pas sans reflet, dansant sur le trottoir, à l'abri du monde...ils ne nous reconnaîtrons pas...tu as vu j'ai descendu pour toi le souffle enlassant qui dénaturait ton envie et j'ai arraché ce poids de moins à nos silences...mais tu as vu la langue s'est teintée de vert. du vert carmin, du vert de souris....du vert de lierre, de liane, de tremplin, de doute, d'évacuation, de tendre, de replète vengeance contre les uns et les autres de ce temps. dans ce labyrinthe, au bout du couloir, ce vieux papier fané...nos pas indécis...la jambe ciselée dans le plus beau des bois....toi tu n'avais pas eu le temps de t'y attarder, à présent tu vois j'occupe cet espace...pensées vagabondes....tendresse ébauchée sur une carnassière pensée. bonne nuit mon ange. tu as vu les idées parfois ainsi se posent....